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Abstract
This paper explores the evolving, adaptive, and self-making characteristics of how the Chinese state accesses and governs postcolonial Hong Kong, focusing on how the state develops ways of hegemonic simplification and projects of legibility through performances and political rituals. While drawing inspirations from Scott's classical concepts, the paper contends that the Chinese state's ways of knowing about Hong Kong are dynamic and performative rather than static and representative. The analysis identifies two primary models of state performativity in postcolonial Hong Kong. The first model, which emerged in the initial years after Hong Kong's reunion to China in 1997, focuses on semiotic mapping between sociolinguistic differentiation and sociopolitical boundary making through improvisational and interactional performance. The second model, which the state began to increasingly develop in the late 2000s, engages in a dialectic of boundary making and boundary breaking through scripted political rituals, aiming to both harmonize and subjugate the local within the state's cosmos. Broadly, this paper emphasizes the importance of viewing the state's performances and rituals as laminated and scalar processes and movements of knowledge making and re-making across sociocultural and sociopolitical timespace.
Cet article explore les caractéristiques évolutives, adaptatives et autoréalisatrices de la manière dont l'État chinois accède et gouverne Hong Kong postcolonial, en se concentrant sur la manière dont l'État développe des méthodes de simplification hégémonique et des projets de lisibilité à travers les performances et les rituels politiques. Tout en s'inspirant des concepts classiques de Scott, l'article soutient que les manières de connaître Hong Kong de l'État chinois sont dynamiques et performatives plutôt que statiques et représentatives. L'analyze identifie deux modèles principaux de performativité étatique dans le Hong Kong postcolonial. Le premier modèle, qui a émergé dans les premières années après la réunion de Hong Kong à la Chine en 1997, se concentre sur la cartographie sémiotique entre la différenciation sociolinguistique et la création de frontières sociopolitiques à travers une performance improvisationnelle et interactionnelle. Le second modèle, que l'État a commencé à développer de plus en plus à la fin des années 2000, s'engage dans une dialectique de création et de rupture de frontières à travers des rituels politiques scriptés, visant à harmoniser et à soumettre le local dans le cosmos de l'État. De manière générale, cet article souligne l'importance de considérer les performances et les rituels de l'État comme des processus et des mouvements stratifiés et scalaires de création et de recréation de connaissances à travers le temps et l'espace socio-culturel et socio-politique.